jeudi 29 décembre 2011

Euuuh...

OK, donc mon dans mon rêve, alors que je suis à la bourre de plus de 10 minutes (à Sarcelles), ma mère vient visiter (à Paris - Montmartre) ma chambre étudiante "vite fait parce que je suis en retard" pendant plus de 40 minutes, s'extasie sur les douches en m'ébouillantant alors que je lui crie que j'ai mal, et quand j'arrive enfin à la mettre à la porte (à Paris - mon appart actuel) et que je suis en train de speeder pour me préparer pour le boulot, je me rends compte qu'au lieu d'aller en entreprise je devrais déjà être en cours (dans une école inventée de toute pièce) ce jeudi, à gobelins Paris (à Antony) pour l'alternance, sur fond musical de la musique de Matrix - Mona Lisa, remixée pour l'occasion par mon cerveau qui a décidé de faire chanter aux choeurs : "Bessame mucho", puis au moment où je me brosse les cheveux, je vois un mec derrière moi dans le miroir avec un regard et un sourire mystérieux, qui n'est autre que donatien en doudoune blanche. Et quand je me retourne, complètement flippé, je me rends compte qu'il s'agit en fait de la couette roulé en boule sur deux espèces de perles bleues sui en fait étaient les yeux du chat qui était endormi sur la couette, prise de conscience accompagnée par un cri d'effroi crescendo qui a achevé de me réveiller.

Docteur, faut qu'on parle.

jeudi 15 septembre 2011

DJ Hero 2

Ah putain ! Ca fait du bien.

Je viens à l'instant de terminer le mode "Empire" (le mode histoire en gros) de DJ Hero 2 et je dois reconnaitre que c'est plutôt un bonne surprise !
Je m'étais relativement vite lassé du 1 en fait. Passé la curiosité et le plaisir de découvrir un ou deux mix qui sortaient du lot, je n'avais pas eu le courage, ni l'envie de bosser pour aller plus loin que le mode "Moyen". Trop old-school (pour moi), trop hip-hop... je ne m'y retrouvais pas trop en fin de compte.
Et puis surtout, ces espèces de blagues de mix de métal où il était possible de jouer avec la manette de Guitar Hero d'un côté et la platine de DJ de l'autre...

Bon, là on retrouve un mode "Karaoké" dans lequel il est possible de... chanter, évidemment. Mais à la rigueur, ça me paraît déjà plus logique.

Sur DJ Hero 2, sorti en octobre 2010 la sélection est bien plus axée "Club", ce qui n'est pas pour me déplaire ! Côté célébrité, le jeu n'est pas en reste avec Tiësto, Guetta, Dead Mau5 (Mickey \o/ !), Qbert, Rza et quelques autres que je n'ai pas le plaisir de connaitre. Côté tracklist... Je vous laisse aller consulter ça sur ce lien, je ne vais pas me faire chier à retranscrire autant d'infos :p.
Les différentes setlist du mode histoire sont bien organisées, par paquet de 3 à 4 mix max (haha) et entrecoupées de battle entre DJ, qui évitent à la monotonie de s'installer.
Du coup, terminer tous les mixs du jeu n'est plus une épreuve d'endurance, mais devient un réel plaisir. Ce qui, vous le reconnaitrez, est quand même le principe d'un jeu vidéo au départ.

Et le plus beau dans tout ça, c'est que vu le succès déchirant du jeu, il est devenu tellement abordable que c'en est risible ! DJ Hero 1 + DJ Hero 2 + 1 platine, le tout neuf, pour un total de 30€.

Si si.

Sur Wii, PS3 et Xbox360 :3.

Pas mon genre de faire de la pub pour la FNAC hein, mais bon...

mardi 16 août 2011

Coup de polochon

La plupart des gens préfère appeler ça un "coup de barre". Sauf que le problème avec un coup de barre (ou l'avantage, selon le côté de la barre duquel vous vous tenez), c'est que c'est radical.

BAM.

Un coup, un mort. Enfin je suppose. Jusqu'ici, je n'en ai ni donné, ni reçu. Quelques coups de cannes, oui, mais jamais sur la tête.
Les gens qui emploient cette expression le font généralement pour indiquer à quel point ils sont fatigués, prêts à relâcher l'ensemble de leur masse musculaire pour peu qu'on leur glisse un matelas king-size* sous les pieds. Sonnés, le cerveau qui tangue contre les parois de la boîte crânienne. Les yeux troubles, décorés de quelques étoiles filantes. L'impression que l'on pèse quatre fois son poids et qu'on nage dans l'équivalent en miel.

Ceux qui ont vécu les joies et les enfers de la colonie de vacances, des classes blanches, vertes, pas mûres, ou toute autre forme d'expérience amenant à dormir en collectivité avec des enfants de sa génération, comprendront probablement ce à quoi je fais allusion.

Les batailles de polochon.

Vous avez déjà ramassé un oreiller dans la tête ? Une fois, deux fois, dix fois ?
C'est amusant, c'est vrai. Ca commence parfois avec deux armées, bien organisées, qui se mettent joyeusement sur la gueule. Ca tourne ensuite assez rapidement en battle royal. On s'épuise vite et on est content de jouer les morts sur les matelas parce que putain : c'est crevant.

Du coup je pense qu'on devrait changer cette expression de la langue française et passer du "coup de barre" au "coup-de-polochon-dans-ta-djeule-bâtard, pute".

Si tu est d'accord avec moi, c'est bien. En fait, je m'en tape un peu à cette heure-ci...

* Et encore, vu la taille des matelas à l'époque des rois, je doute que cette expression soit très bien employée également...

dimanche 7 août 2011

Tout doux liste

Et oui encore une. Mais comme je n'arrive pas à dormir, ça me permettra de me vider la tête. Dans le meilleur des cas.
Au moins de passer le temps quoi...

Je disions donc :
- CV et book en ligne
- Dans la foulée : trouver un boulot
- Accueillir Fubuki en pension complète pendant trois semaines (pitichat \o/ !)
- Trouver un moyen de faire cesser mes insomnies régulières du dimanche soir. Sans somnifère.
- Ranger l'appartement
- ...je crois que c'est tout.

Il est probable que la partie "boulot", m'aidera à mieux dormir. J'attends de voir...

mardi 26 juillet 2011

Mauvaises herbes

Les lampadaires défilent sur ma gauche, la Seine sur ma droite. Je prends encore un peu de vitesse bien calé sur mes huit roues.
Mon champ de vision se réduit alors que le bruit du vent contre mes écouteurs se fait insistant. Je monte le son. Touch Me, Feel Me - Darude. Planant à souhait. Bonnes circonstances. Une future madeleine.

Je me comprends.

Un virage, un pont. Je me faufile entre deux rangées de passants. Ils gueulent. Qu'ils aillent se faire foutre. D'ailleurs...
Je dérape amplement pour faire demi-tour, reprends de l'élan.
Un des touristes qui venait de gueuler est en train de faire des signes à un bateau-mouche. Je le balance par dessus la rambarde. Alors qu'il est encore en train d'essayer d'apprendre à voler, j'ai déjà plusieurs mètres d'avance sur mes poursuivants.
Voilà. Fallait pas gueuler.
Darude toujours : Calm Before the Storm. Toujours plus de vitesse. Plus de son. Le beat se mêle aux sang qui vient régulièrement cogner contre mes tempes en sueur. Le ciel est dégagé. Je crois.

Les lampadaires sont devenus des tâches de lumières à la périphérie de ma conscience. Filer, toujours plus loin. La Seine, sur ma gauche est une longue bande noire parsemée d'étoiles urbaines.

Foutre le camp, pour de bon.

jeudi 14 juillet 2011

Moelleux au chocolat

Hop ! En ce jeudi férié, j'ai décidé de vous présenter ma fameuse recette du moelleux au chocolat ! Comme ça, vous allez saliver, vous dire que vous n'avez pas les ingrédients pour le faire tout de suite et qu'en plus, comme c'est férié, vous n'allez même pas pouvoir les acheter aujourd'hui ! Donc vous allez me haïr, et je vais en concevoir un plaisir malsain et vicieux. Enfin bref.

Vous devriez en avoir pour environ 10 minutes de préparation, pour 25 à 40 minutes de cuisson selon votre four et vos préférences. Je reviendrai là-dessus à la fin de l'article.

Vous allez donc avoir besoin de certains ingrédients (jusque là, tout va bien) :

Le liquide
- 200g de chocolat noir pâtissier
- 100g de chocolat de votre choix
- 150g de beurre
- 6 oeufs

Les poudres
- 250g de sucre cassonade
- 1 sachet de sucre vanillé
- 100g de farine

En terme de vaisselle, débrouillez vous comme vous le sentez. Vous allez avoir besoin au minimum d'une casserole, d'un ou deux saladiers et d'un moule.

Alors justement, pour le choix du moule ! Je vous recommande un moule à cake. Cela vous permettra d'avoir un gâteau plus épais et donc un coeur plus tendre (à la limite du fondant) car moins cuit. Si par contre vous préférez un gâteau un peu aéré, préférez un moule "plat" de manière à avoir une cuisson plus homogène.

Pour les étapes :
• Faites préchauffer votre four à 200°C
• Faire fondre le beurre et les 200g de chocolat à feu doux dans votre casserole. Réservez les 100g de chocolat restant pour plus tard.
• Cassez les 6 oeufs dans un saladier (sans les coquilles, merci) et battez les à la fourchette. N'ayez pas peur d'y aller fort : ils aiment ça.

(cliquez pour agrandir)

• Pensez à surveiller la bonne tenue de votre mélange chocolat beurre (remuez fréquemment pour éviter que ça brûle au fond de la casserole)
• Pendant ce temps là, mélangez dans un autres saladier les différentes poudres (farine, sucre et sucre vanillé).

(cliquez pour agrandir)

• Incorporer petit à petit ce mélange de poudres dans les oeufs battus, à l'aide d'un fouet.

(cliquez pour agrandir)

L'avant-bras est pas mal sollicité dans cette opération. Mais allez-y avec vigueur de manière à éviter les grumeaux !
(cliquez pour agrandir)

• Un fois que votre mélange oeufs, farine, sucres est à nouveau bien homogène et que vous avez le bras en feu, y ajouter le contenu de votre casserole petit à petit, en mélangeant toujours à l'aide du fouet.

(cliquez pour agrandir)

• Une fois que votre appareil est bien homogène, vous pouvez le verser dans le moule :). C'est aussi simple que ça.

(cliquez pour agrandir)


"Hey mais attends... il me reste 100g de chocolat ! Qu'est-ce que j'en fait ?"
Très bonne question ! Merci de l'avoir posée.

Séparez ce chocolat en carrés.
Versez la moitié de votre appareil dans le moule.
Répartissez les carrés de chocolat à la surface.
Enfin, versez la deuxième moitié de votre appareil par-dessus les carrés de chocolat.

Comme ça, pendant la cuisson, le chocolat va fondre (et non cuire). Cela apporte un + indéniable au fondant et à la texture du gâteau :).

Et la cuisson donc ?
Eh bien il vous suffit d'enfourner votre préparation en bas du four et de l'y laisser durant environ 25 minutes à 200°C !

(cliquez pour agrandir)

Si vous souhaitez un gâteau moins fondant (idéal avec un peu de crème anglaise), vous pouvez le faire cuire moins fort, mais plus longtemps, donc disons 40 minutes à 160°C.
Pour vérifiez la cuisson de votre gâteau, plantez un couteau pointu dedans, en faisant bien attention d'aller jusqu'au cœur. Si, lorsque vous ressortez le couteau, il reste des traces de pâte, alors le gâteau n'est pas tout à fait cuit. Dans ce cas, baissez la température et laissez le un peu plus longtemps. Après, tout dépend des goûts !

Je n'ai pas pensé à prendre de photo du résultat final (mea culpa), mais je vous assure qu'il vaut le détour. Ça doit faire 5-6 fois que je le cuisine et pour le moment c'est un sans-faute.

En tout cas, amusez-vous bien et bon appétit !

samedi 9 juillet 2011

Le syndrome du snooze

Bon, je suppose que grâce à Norman (c'est lui), tout le monde sait ce qu'est la touche "snooze". Non, pas toi ? Et bien va regarder la vidéo, traine-savate.

J'ai pris l'habitude de me réveiller plus ou moins en douceur le matin. Un premier réveil à 6h10, puis une répétition toute les 5 minutes. Du coup maintenant je suis devenu un ninja du sommeil. En gros, je me réveille, bien. J'éteins mon vibreur (enfin celui de mon portable) et je me rendors dans la foulée. Vu que c'est quasi instantané, j'ai le temps de rêver. Vu que je rêve, j'ai l'impression de me rendormir pendant au moins 30 minutes, une heure.

Du coup, l'effet provoqué, c'est que tous les matins, j'ai l'impression de prolonger ma nuit de trois ou quatre micro-siestes d'une heure. Autant dire qu'au 3e réveil, je suis tellement flippé d'être en retard que je me lève fissa...

Bah là, ce matin ça m'a fait plus ou moins la même chose. Je me suis réveillé au moins trois fois dans la matinée, alors que le soleil était déjà levé, en me rendormant à chaque fois pour profiter de ma grasse matinée. Puis quand j'ai regardé l'heure, il était pas 13h, il était 8h50...

Je ne sais pas encore si je dois prendre ça côté positif ou négatif...

jeudi 30 juin 2011

Retrospective d'une soutenance

Qui est-ce que je suis à la fin ? J'ai du mal à saisir. Est-ce que je passe vraiment constamment mon temps à me rabaisser ? Dès que je prétend avoir une capacité, j'ai l'impression de faire preuve de tellement d'arrogance que je pourris mon entourage. Ou peut-être de la condescendance, je sais pas trop. J'ai l'impression d'être revenu au collège. D'être redevenu mon moi d'avant-lycée, à me dénigrer sans-cesse. Sauf que je ne m'en rends pas compte. J'aimais bien mon moi-lycée finalement.
C'est quelque chose d'extrêmement frustrant que de s'entendre dire qu'on manque de confiance en soi alors qu'on a la sensation d'en dégouliner de tout les côtés. A tel point que j'ai peur d'en dégouter les autres quoi. Enfin... admettons.

Fin de la licence, fini les études. J'ai passé ma dernière soutenance. Minimum syndical. Ce qu'il faut pour avoir la moyenne, pas en dessous. Pas trop au dessus non plus. Visiblement, ça a porté ses fruits.

Comment on fait pour expliquer devant un jury que "bon, voilà, j'ai fait mes 3 dernière années d'études contraint par la logique plus que par la nécessité, je me contre-fout de la fabrication, de la gestion de production et de la gestion de projet. J'AIME LA P.A.O. ET C'EST CA QUE JE VEUX FAIRE DANS LA VIE putain de bordel de merde !". Sans déconner, depuis la sortie de mon tronc commun de prépa, j'ai l'impression que les profs essayent de me catapulter dans des cases qui ne me correspondent pas sous prétexte que j'ai les compétences.

Je n'aime ni la politique, ni particulièrement manipuler ou être manipulé par les autres. Une soutenance en apprentissage, c'est un peu les trois en même temps. Il faut réussir à bien se faire voir à la fois par son école et par son entreprise, en admettant tout haut qu'on a bel et bien été formaté par l'année qui vient d'avoir lieu. Du coup, quand la présentation ressemble à un truc genre "mon projet ne m'intéressait pas, d'ailleurs la formation non plus, et, oh d'ailleurs, je ne compte absolument pas faire de gestion de projet plus tard" le jury a l'air de tomber des nues.
"Je t'ai connu plus enjoué", "D'habitude, tu y met plus de pep's", "Tu as eu l'air de t'éclater pendant les autres projets de l'année", "Mais siiii tu as des capacités", "Pourtant, tu es quelqu'un que j'apprécie beaucoup..." et j'en passe...

Sans déconner... et alors ? C'est quoi le rapport ? En QUOI, dites-moi en quoi le fait de m'éclater dans mes projets persos, m'obligerait à m'éclater dans les projets que m'impose mon boulot ? Sans déconner ? En quoi le fait d'être capable de vider les poubelles 30 fois par jour m'obligerai à le faire ? C'est vraiment moi qui fait un blocage ou bien est-ce qu'il est juste intolérable pour un formateur de reconnaitre que la licence n'est pas adaptée à tout le monde ?

Ce qui me gonfle le plus dans tout ça, c'est que ça a failli me la coûter, ma licence.

Ok, j'ouvre peut-être les yeux un peu tard, mais sachez le : si vous voulez réussir facilement dans la vie, l'honnêteté n'est pas la meilleure solution.

De toute façon, même si vous êtes honnête on ne vous croit pas une seule seconde. Alors...

jeudi 16 juin 2011

Y'a des matins comme ça...

Des gros nuages en coton dans un ciel tout gris. Une certaine fraîcheur dans l'air. Un vent persistant mais pas trop. Juste ce qu'il faut pour s'appuyer dessus en cas de fatigue.
Dans mes écouteurs, Trent Reznor me rappelle à quel point toutes mes journées se ressemblent. Enfoiré.
Il fait à peu près le même temps dehors que dans ma tête. C'est agréable cette résonance. Ça donne l'impression d'être pris en compte, de faire partie intégrante de... d'un truc là.

Un "Tout".

L'avantage du "Tout", c'est qu'on peut en faire partie sans se faire emmerder par les autres. Je veux dire... ceux qui font partie du "Tout".
C'est un espèce de club select dont les critères d'admission changent tout le temps, sans la moindre espèce de régularité. On ne parlera pas non plus de logique. Enfin bon.
Dans ce club donc, on n'est pas obligé de se rencontrer pour des matchs de polo ou des soirées Tupperware. On est juste là. Ou là, tout dépend. Pour peu que vous vous déplaciez, ça devient vite le bordel aussi.

Faites un effort quoi, merde.

jeudi 19 mai 2011

Retrouvailles

D'abord l'enthousiasme. On sait que l'évènement va avoir lieu et que l'on va y participer. C'est une occasion de se retrouver avec soi-même, mais aussi de retrouver "les autres". À ce stade, ce sont encore "les autres".

Viens ensuite la motivation. On se prépare mentalement, physiquement… On scénarise en se prenant pour un oracle, sans vraiment savoir. On en rêve la nuit, on y pense le jour…

Quand approche le grand jour, le stress se fait une petite place au sein de l'excitation. Est-ce que j'ai pensé à tout ? Est-ce que je suis vraiment prêt ? Et si finalement, je n'y allais pas ?

Puis on y est. On sourit, on sert des mains, on fait la bise. On a déjà vu tous ces visages, sans chercher à y poser des prénoms, des adresses… Ce sont déjà tous des adversaires potentiels. Mais l'ambiance est tellement chaleureuse que le stress disparaît tout doucement et laisse place à un simple trac.
Plus d'adversaire. Des partenaires de jeu qu'il va falloir éliminer les un après les autres pour pouvoir progresser dans la partie.
Et dès le début des assauts, c'est un kaléidoscope d'émotions qui viennent s'entrechoquer, sans cesse, se mêler. On ne parvient pas vraiment à les distinguer les unes des autres. Électrons libres lâchés dans la vaste nature sauvage de notre boîte crânienne et évoluant sans relâche.

Le corps chauffe, l'esprit s'affute, la concentration également. Le mouvement s'accélère jusqu'à devenir imperceptible. Un point minuscule, chauffé à blanc au centre duquel on se retrouve, filtrant toutes les informations venant du monde extérieur et ne laissant passer que ce qui est primordial. Une espèce d'avant big-bang à échelle réduite.

Puis votre nom est prononcé dans le micro. Escorté par votre second, vous vous rendez sur l'aire et vous équipez.

En place pour le salut. Prêts pour le salut. Saluez.

En garde…

jeudi 5 mai 2011

Folie du moment

Il y a ces filles, qui trainent dans un coin de mes pensées.
Il y a leur regard, leurs mains, leur esprit...
Il y a aussi deux/trois obstacles. Ma timidité, mon manque de confiance, ma conscience.
Il y a une pulsion, un besoin de spontanéité, de me prouver que j'en suis capable quand même.

Il y des fois où il faut arrêter de se poser des questions...
Les folies qu'un homme regrette le plus dans sa vie, sont celles qu'il n'a pas commises quand il en avait l'occasion - Helen Rowland

lundi 2 mai 2011

Trance, mon amour...

Attention, racontage de vie inside.

Okay, je le confesse, ça fait cinq fois que je lance un blog. Oui, je le reconnais, dans chacun de ces blogs, je me suis lancé dans une ode à un des premiers orgasmes que j'ai eu dans ma vie palpitante de jeune chef de proj... euh... d'opérateur P.A.O.

La musique électronique.

Aussi loin que je me souvienne, je n'ai vraiment commencé à écouter de musique qu'après mon retour de l'île de la Réunion*. Enfin pas tout à fait. En fait à cette époque j'écoutais surtout Hubert Hess, Jacques Poustis, Jacqueline Farreyrol, Carmina Burana**, Jean-Jacques Goldman, Dorothée... Grosso modo, des artistes "pour enfants", ou les CDs de mon pôpa.
Ah oui, aussi pas mal de musiques locales. Logique.
Ma première expérience de musique électronique remonte d'ailleurs à cette époque, lorsque j'avais pioché par hasard dans les albums de mon père, le CD d'un certain Jean-Michel Jarre***...
Enfin à l'époque, je n'avais pas ce rapport à la musique. Je l'écoutais, je faisais de la air guitare avec mon frère devant le miroir, lui m'éclatait l'arcade sourcilière sur la table basse, ma mère m'emmenait à l'hôpital, tout ça...****
En gros, j'aimais ça, mais sans plus.

Puis nous sommes rentrés en France. Et là j'ai vraiment commencé à m'ouvrir tout en douceur. Et là, ma première grosse claque, ça a été ce morceau là...



Puis s'en sont suivis d'autre DJs ou groupe encore mythiques aujourd'hui. Dans le désordre, Sash, 666, Scooter, Paul Van Dyk, Embargo, Antiloop, Robert Miles, Ian Van Dahl, Daft Punk, 2 Unlimited, La Bouche... et ce ne sont que les premiers qui me viennent en tête.

Alors pour le coup on retrouve un peu de tout dedans, en matière d'electro. M'enfin c'est comme ça que se fait une éducation hein.
Pour Noël 1995, je reçois mon premier Lecteur CD/Cassettes/Radio, ce qui va me permettre d'écouter... Voltage***** ! Petit à petit mon horizon s'est élargi (pas de blagues scabreuses, merci) côté électro, jusqu'à ce qu'un beau jour, en colo, je me prenne un gros morceau de Hardcore dans ma p'tite tronche. Sitôt de retour dans mon chez moi, je me suis empressé d'en acheter une compil de 4 CDs et de les écouter en boucle pendant environ... longtemps.

C'est également vers ce moment de ma vie que j'ai découvert les logiciels "eJay" avec eJay Rave 3 : Ibiza. Et donc pas longtemps après, Rave 1 et 2 (merci internet), puis Dance eJay... Un genre de big bang électronique dans ma tête finalement. Après l'écoute, j'en étais arrivé au stade de la création. Enfin création... si je peux me permettre...
J'ai encore certains des morceaux que j'avais "composé" qui trainent dans un coin d'ailleurs. Peut-être dans une autre note.

Mais tout ça, c'était avant le drame, bien entendu.

Un jour, toujours en colo, mois d'août 2002, je découvre Limp Bizkit - Mission Impossible 2. Peu de temps après mon retour, un ami me fait écouter du Fear Factory et du Sepultura... de Nu Métal en Symphonique, Power, Death, Trash, Punk, Hard, Metalcore, Goth...
Je vous passe aussi tout le chapitre sur les musiques trad., celtique, classique, la J-Pop, la Drum n'Bass, Jungle, Makina etc.

Bon, ça ne m'a carrément pas empêché de continuer à découvrir des artistes électro talentueux (notamment Tiësto, Armin van buuren, Paul Oakenfold, John O'Callaghan...). Mais finalement, je ne suis retombé là-dedans que relativement récemment. J'ai tellement d'année de retard dans ce domaine que je retrouve ce plaisir de la découverte dans LE genre musical qui me fait vibrer depuis que je suis gosse. Le style musical qui est la première composante de mon putain de jardin secret.
Le style musical qui est à l'origine de ma passion pour la musique en général, de mon amour de la vie nocturne et de pas mal d'autre choses qui font qu'aujourd'hui, je suis moi-même.

Et pour conclure sur cette note musicale (ho ho ho HO !), le morceau qui m'a fait replonger, en cette nuit magique passée à Londres, fin octobre 2010.




* pour ceux qui ne le savent pas encore, j'ai habité là-bas de 1991 à 1995, donc de 4 à 8 ans
** enfin quand je dis Carmina Burana... j'ai du écouter 1 fois l'intégralité de l'album et 38 fois "O Fortuna".
*** Champs Magnétiques. Pas terrible d'ailleurs avec le recul.
**** True story.
***** Et aussi deux CDs de MC Solaar et "The Fat of the Land" de Prodigy... Je détestais cordialement Prodigy à l'époque. Quand j'y repense j'ai honte. C'est juste leur meilleur album quoi...

dimanche 1 mai 2011

Mais qu'est ce... ?

... que je fous ici ?
... qui se passerai si je lui disais ?
... que je vais faire plus tard ?
... que l'univers (facile...) ?
... que je fous ICI ?!

Se poser des questions, c'est déjà une étape importante en soi. Je veux dire... si on ne commence pas par là, on ne risque pas de trouver de réponses.
D'un autre côté, si on arrêtait de se les poser, ces foutues questions, est-ce qu'on aurait vraiment besoin d'en chercher, des réponses ? Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage*. Du coup, c'est quand même assez flippant de voir arriver la fin d'une année. Et pas de n'importe quelle année qui plus est.

Fin des études. Bim.

On a déjà franchi l'étape de l'école primaire, du collège, du lycée, de "l'école supérieure" et voilà qu'on vous balance dans le monde professionnel. Pas que ça m'effraie plus que ça hein. Ca fait 6 ans que je baigne dedans maintenant, je me sens parfaitement capable d'assumer un boulot, voir de démarrer ma propre boite. Ou au moins de travailler à mon compte.

Mais quand bien même.

Je n'ai jamais été aussi libre de ma vie. Littéralement et figurativement parlant. J'ai un CV béton, de l'expérience à revendre, j'ai fini mes études, je suis célibataire et n'habite plus chez mes parents. Mon métier me permet de travailler de n'importe quel point du globe équipé d'un ordinateur et de la suite Adobe CS5 et j'ai un niveau d'anglais suffisant pour avoir des conversations techniques à ce sujet.
Finalement, j'en arrive à ce stade de ma vie ou je peux me dire "Vas-y mec, fonce, le monde s'ouvre à toi, tu peux faire ce que tu veux !"

Mais justement, il y a tellement de choix possibles que ça en devient un véritable merdier.

Une idée, quelqu'un ?


* ce proverbe est complètement hors contexte c'est vrai, mais je me sentais bien de placer un proverbe là...

vendredi 29 avril 2011

Royal Wedding and the Deathly Hallows part 2

Bon. Est-il vraiment possible de sortir de chez soi aujourd'hui sans en entendre parler (même sur un ton dérisoire, cynique... sincère quoi).
Le mariage royal (the Epic Wedding).

Mais siiii, vous savez ! Le mariage entre... euh... machin et...truc là. Daniel Radcliffe et Emma Watson je crois. Ils ont organisés ça pour la sortie de Harry Potter and the Deathly Hallows. D'ailleurs est-ce que vous avez jeté un oeil au trailer de la deuxième partie du film ? C'est par ici que ça se passe !


Harry Potter and the Deathly Hallows Part II -... par Eklecty-City

Enfin bon. Tout ça pour dire qu'il est difficile aujourd'hui de passer à côté de Kate et Williams. Euuuh Daniel et Emma pardon. Ca me rappelle un peu ces bouquins d'heroïc fantasy, qui nous expose les mariages royaux comme étant des évènements de dimensions nationales (que dis-je... mondiale !) au beau milieu d'un espèce de chaos interplanétaire tellement bordélique que même Roger Zelazny n'y retrouverait pas ses petits. A côté de ça, plus personne ne parle de l'attentat de Marrakech, des cérémonies Vaudou dans les caves de Brooklyn, ou encore du hackage du PlayStation Network qui a paralysé les possesseurs de PS3 durant le week-end pascal. Quelle honte.

Enfin bon. Tout ça pour dire que j'ai déjà commencé le paragraphe précédent avec le même type d'accroche. Donc c'est mauvais.

En bref ! Si vous n'avez rien compris à cet article, au "pourquoi" du "comment", du "pourquoi" du "qui" du "qu'est-ce" et du "pourquoi" (et un peu du "comment"), c'est normal. J'attends juste de voir si un article avec autant de merde à l'intérieur peut booster mes visites. C'est con hein ?

mercredi 27 avril 2011

Jardin secret parralèle

Pour autant que je sache, chacun d'entre nous...moi, toi, le mec là-bas...

Nan, pas celui-là, lui juste à côté. Mais nooon je te dis ! Celui avec le t-shirt rouge ! Voilà. Ce mec là donc. Et celui d'à côté aussi en fait.

Enfin bon. Chacun d'entre nous a son jardin secret.
Alors qu'on soit bien d'accord, je considère que ce terme a autant de significations que de personnes existant sur cette planète. Pour en donner une définition relativement générique, disons qu'il s'agit d'un lieu dans lequel on se sent parfaitement à l'aise, en osmose avec... soi-même, libéré de toute contrainte politique, juridique, sociale, familiale, scolaire, professionnelle...

Libre quoi.

Au-delà de cette définition, chacun développera à sa façon. Tout dépend de la personnalité, de l'état d'esprit actuel (aussi appelé "Statut Facebook"), des circonstances générales... Putain, ça dépend de pas mal de chose en fait.
Et pour autant, on y retrouve toujours un noyau dur. Une espèce de truc immuable, constant. Ou alors qui varie deux ou trois fois dans une vie à tout casser. Alors ouiii, je reste vaaague tout çaaaa et vous, vous vous* dites : "On veut des exemples !".

Soit.

Prenons M. Paul. En tout bien tout honneur. Cochons. M. Paul donc, a pour jardin secret son canapé et sa télévision. Ca c'est le noyau dur. Toutes les espèces de satellites qui vont graviter autour (sachets de chips, coupe du monde de foot, porno, film d'amour, star wars épisode 9...) dépendront exclusivement de son humeur et des circonstances. Pour autant, c'est dans son jardin secret que M. Paul se sentira bien et pourra se ressourcer.
Bon, c'est plutôt bateau comme exemple, mais comme ça, vous avez au moins saisi l'idée générale.

Ce que je trouve frustrant dans ce concept de jardin secret (oui, parce qu'il y a un but à (quasiment) tout ce que j'ai écrit juste au dessus), c'est le fait qu'on ne puisse le partager avec absolument PERSONNE !

Et nan.

Ou plutôt, il est possible de le partager, d'y inviter des gens. Mais pourront-ils comprendre pleinement ce que vous y vivez ? Pourquoi est-ce que, bon sang de merde, M. Paul se ressource devant sa télé en bouffant des chips alors qu'il pourrait sortir par ce temps magnifique ? Pourquoi, dites-moi pourquoi Mme Sophie passe du temps dans son bain avec des bougies et du champagne alors qu'elle pourrait passer sa soirée sur World of Warcraft** ?

C'est un peu comme essayer de raconter... vous savez là... ce passage super drôle d'un film, ou alors un truc marrant qui s'est passé dans la rue... puis quand on le raconte... on se sent juste con en fait...
Ou alors essayer de décrire un paysage entier à un aveugle de naissance.
Ou juste essayer de décrire une couleur***.
Mieux ! mieux ! Essayer de décrire la couleur d'un trou. J'adore.

Et pourtant j'ai envie de faire partager ça moi ! J'ai trouvé un endroit, une ambiance, un état des choses qui fait que je me sens complètement libre et c'est à deux minutes d'ici ! Ah par contre, toi tu peux venir mais tu ne verra rien de tout ça...


* placer trois fois d'affilée le mot "vous", même avec une virgule, c'est un miracle de la langue française. Et surtout une énorme faute de grammaire. Mais laissez-moi un peu kiffer la vibe avec mon mec.
** je viens tout juste d'ajouter "World of Warcraft" au correcteur orthographique de firefox. Grand moment.

*** sans déconner, quelqu'un a déjà essayé de chercher la définition d'une couleur dans un dico ?

mardi 19 avril 2011

Femmes, je vous aime

Je ne sais pas si c'est le printemps. Je ne sais pas si c'est les hormones. Je ne sais pas si c'est du au célibat. Je ne sais pas si c'est un mix de tout ça, ou si c'est dû à mon régime d'instant noodles de chez "Tang Frères"TM.

Quand je sors de chez moi le matin... ou en début d'aprem... enfin au réveil quoi...
BREF !
Quand je sors de chez moi, j'ai l'impression qu'il y a des jolies filles partout dans les rues, dans les transports, dans les magasins. C'est un défilé de personnalités qui semblent transparaître à travers leur tenue vestimentaire, leur maintien, leur coiffure leur allure générale. C'est un regard échangé brièvement dans le métro. Brièvement oui, sinon c'est gênant. Merde.

C'est malpoli de dévisager les gens, je sais. Il est également de notoriété commune que dans les transports en commun, les regards ne DOIVENT surtout PAS se croiser. Alors du coup c'est nul, parce que dès que je décide de regarder une fille parce que je la trouve jolie, pour peu qu'elle décide tourner les yeux dans ma direction, je suis obligé de détourner mon regard avec des réflexes de Jedi. Sauf que même Yoda n'a pas suffisamment de réflexes pour esquiver un regard. Sans déconner, on est tous passés par là au moins une fois.

Vous regardez quelqu'un. Dans les transports, dans une salle d'attente, dans la rue, dans les toilettes publiques, peu importe. Sitôt que cette personne vous regarde, vous détournez les yeux en vous disant "Merde, c'est malpoli/Merde je suis grillé/Oh, ils ont enfin remplacé cette ampoule ?(rayez la mention inutile)". Mais c'est déjà trop tard. Et vous le savez en fait.
Parce que pendant que vous êtes en train de vous torturer l'esprit pour savoir si il/elle vous a vu en train de le/la scruter, vous avez UNE image en tête. Son regard sur vous.

Donc c'est trop tard. Je veux dire... quoi que vous puissiez faire pour regarder ailleurs, vous savez que vous vous êtes fait griller.

MAIS ! On a tous développé des techniques pour scruter de façon la plus discrète possible!
Il y a ceux qui se servent du reflet de la fenêtre. Toujours efficace dans le métro, un peu plus chiant quand le wagon est en extérieur en plein soleil.
Il y a ceux qui regardent juste à côté de leur cible. Genre "Dès que tu tourne la tête, je le verrai du coin de l'oeil et je pourrai te regarder franchement".
Il y a ceux qui percent deux trous pour les yeux dans leur 20 minutes. Mais en règle générale, ils quittent le wagon une station plus loin sous les ricanements moqueurs de l'assistance.

Quand bien même. On la voit une première fois et on la trouve belle. Elle nous regarde, alors on cesse, gêné. Mais on a envie d'en avoir plus. On garde le souvenir de son visage en tête, mais est-ce qu'on a été suffisamment attentifs ? Alors on essaye le coup du reflet. Mais elle nous regarde à nouveau, depuis le reflet cette fois-ci. Gosh.
On ne sait plus vraiment qui a commencé à regarder en premier. On se fait des films. C'est vrai qu'elle est belle quoi. Et puis est-ce qu'elle n'était pas en train de nous regarder ? Elle se recoiffe... Pour paraître plus avantageuse ou par hasard ? Merde, on la regarde encore et on va se faire grill... trop tard, elle arrive à nous regarder en se coiffant. Habile.
On se prend au jeu petit à petit. Et puis elle descend.

Quoi ? Déjà ?!

J'aimerai vraiment être capable, dans ce genre de situation, d'être spontané, franc et sincère. Sortir du métro avec elle sur un coup de tête et lui dire que je la trouve jolie, sans arrière pensée. Puis me barrer pour reprendre mon chemin. Comme ça, pas d'ambigüités.

"Mademoiselle, vous êtes ravissante".

Tout simplement. Enfin nan justement, pas tout simplement...

jeudi 7 avril 2011

90 cm de souvenirs ?

Je n'y avais jamais vraiment pensé avant. Après 8 ans, l'idée aurait pu m'effleurer pourtant.

Imaginons un instant que chaque fibre, chaque cellule qui compose un cheveu, soit une parcelle de mémoire. Pas énorme hein. Je veux dire, pas plus que le groupe de neurones qui me sert de cerveau quand il est motivé.
J'ai quand même une putain de base de donnée qui me descend le long du dos...

Je n'ai aucun mal à me dire que j'étais présent, en un lieu, à un instant précis de ma vie.
J'étais au cinéma il y a une heure.
J'étais dans ce gymnase lorsque j'ai commencé la canne.
C'est d'ailleurs dans ce gymnase que j'avais pris une initiation au kendo.
J'étais sur ma planche de skate lorsque j'ai entendu s'écraser le concorde...

Bon, là je suis pas en transe.

Mais de seulement imaginer, que la tignasse que j'ai sur le crâne, était là aussi...

Je veux dire... Ca fait huit ans que je me laisse pousser les cheveux. Huit longues années durant lesquelles ils n'ont croisés que deux fois le chemin d'une paire de ciseaux. J'ai du perdre... disont en tout 30 cm de pointes.
Mais huit ans !
Se dire qu'une chose aussi éphémère qu'un cheveu était présente lors de moment clés de ma putain de vie... Là, en ce moment, sur ma tête, entre mes doigts... si ils pouvaient parler ils me raconteraient... je sais pas trop.

C'est pas très causant les cheveux en fin de compte.

Putain, huit ans...

mercredi 6 avril 2011

Huh ?

Un bourdonnement au creux de mon rêve. Doux mais insistant. Je ne m'en aperçois pas immédiatement, mais les automatismes sont ce qu'ils sont. Je reconnais la vibration de mon téléphone portable et l'adrénaline envahit à grand peine mon cerveau engourdi, comme chaque matin à l'activation de mon réveil.
Par habitude, j'ouvre et referme le clapet de l'appareil afin de bénéficier de quelques minutes de répit.
Il est 6h15 et le téléphone continuera à vibrer toutes les 7 minutes. Soit 6h22, 6h29, 6h…
Nouvelle vibration. Un coup de fil, à cette heure-ci ? En fait non. Je me suis rendormi en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Il est 6h36…
Hein ? 36 ?
No way. J'ai seulement cligné des yeux et il n'a vibré qu'une fois ce c…
Nouvelle vibration, il est 6h43.
Il est temps que je me lève, sinon je n'y arriverai pas.

La tête à peine sortie du cul, je m'extirpe de mon lit mezzanine en descendant l'échelle. Ne surtout pas la réveiller, c'est son jour de repos.
Et si j'allais me recoucher ?
Trop tard, autant y aller maintenant.

Les écouteurs sur les oreilles, sac en bandoulière sur l'épaule, je laisse mes pas me guider. Au métro le plus proche s'il vous plait. Et si vous pouviez quitter cette espèce de brume, c'est d'un désagréable…
Il pleut à peine dehors. Juste ce qu'il faut pour me maintenir éveillé. Encore une fois, j'accueille ces quelques gouttes avec gratitude.
Dans les oreilles, Chloe. Dans les yeux, la place d'Italie. Dans le nez, les arômes qui s'échappent de la boulangerie et de la petite brasserie adjacente. Sous mes pieds, le bitume. Dans la bouche, encore un peu de sommeil empâté.
Bah…