mercredi 6 avril 2011

Huh ?

Un bourdonnement au creux de mon rêve. Doux mais insistant. Je ne m'en aperçois pas immédiatement, mais les automatismes sont ce qu'ils sont. Je reconnais la vibration de mon téléphone portable et l'adrénaline envahit à grand peine mon cerveau engourdi, comme chaque matin à l'activation de mon réveil.
Par habitude, j'ouvre et referme le clapet de l'appareil afin de bénéficier de quelques minutes de répit.
Il est 6h15 et le téléphone continuera à vibrer toutes les 7 minutes. Soit 6h22, 6h29, 6h…
Nouvelle vibration. Un coup de fil, à cette heure-ci ? En fait non. Je me suis rendormi en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Il est 6h36…
Hein ? 36 ?
No way. J'ai seulement cligné des yeux et il n'a vibré qu'une fois ce c…
Nouvelle vibration, il est 6h43.
Il est temps que je me lève, sinon je n'y arriverai pas.

La tête à peine sortie du cul, je m'extirpe de mon lit mezzanine en descendant l'échelle. Ne surtout pas la réveiller, c'est son jour de repos.
Et si j'allais me recoucher ?
Trop tard, autant y aller maintenant.

Les écouteurs sur les oreilles, sac en bandoulière sur l'épaule, je laisse mes pas me guider. Au métro le plus proche s'il vous plait. Et si vous pouviez quitter cette espèce de brume, c'est d'un désagréable…
Il pleut à peine dehors. Juste ce qu'il faut pour me maintenir éveillé. Encore une fois, j'accueille ces quelques gouttes avec gratitude.
Dans les oreilles, Chloe. Dans les yeux, la place d'Italie. Dans le nez, les arômes qui s'échappent de la boulangerie et de la petite brasserie adjacente. Sous mes pieds, le bitume. Dans la bouche, encore un peu de sommeil empâté.
Bah…

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