jeudi 19 mai 2011

Retrouvailles

D'abord l'enthousiasme. On sait que l'évènement va avoir lieu et que l'on va y participer. C'est une occasion de se retrouver avec soi-même, mais aussi de retrouver "les autres". À ce stade, ce sont encore "les autres".

Viens ensuite la motivation. On se prépare mentalement, physiquement… On scénarise en se prenant pour un oracle, sans vraiment savoir. On en rêve la nuit, on y pense le jour…

Quand approche le grand jour, le stress se fait une petite place au sein de l'excitation. Est-ce que j'ai pensé à tout ? Est-ce que je suis vraiment prêt ? Et si finalement, je n'y allais pas ?

Puis on y est. On sourit, on sert des mains, on fait la bise. On a déjà vu tous ces visages, sans chercher à y poser des prénoms, des adresses… Ce sont déjà tous des adversaires potentiels. Mais l'ambiance est tellement chaleureuse que le stress disparaît tout doucement et laisse place à un simple trac.
Plus d'adversaire. Des partenaires de jeu qu'il va falloir éliminer les un après les autres pour pouvoir progresser dans la partie.
Et dès le début des assauts, c'est un kaléidoscope d'émotions qui viennent s'entrechoquer, sans cesse, se mêler. On ne parvient pas vraiment à les distinguer les unes des autres. Électrons libres lâchés dans la vaste nature sauvage de notre boîte crânienne et évoluant sans relâche.

Le corps chauffe, l'esprit s'affute, la concentration également. Le mouvement s'accélère jusqu'à devenir imperceptible. Un point minuscule, chauffé à blanc au centre duquel on se retrouve, filtrant toutes les informations venant du monde extérieur et ne laissant passer que ce qui est primordial. Une espèce d'avant big-bang à échelle réduite.

Puis votre nom est prononcé dans le micro. Escorté par votre second, vous vous rendez sur l'aire et vous équipez.

En place pour le salut. Prêts pour le salut. Saluez.

En garde…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire