mardi 26 juillet 2011

Mauvaises herbes

Les lampadaires défilent sur ma gauche, la Seine sur ma droite. Je prends encore un peu de vitesse bien calé sur mes huit roues.
Mon champ de vision se réduit alors que le bruit du vent contre mes écouteurs se fait insistant. Je monte le son. Touch Me, Feel Me - Darude. Planant à souhait. Bonnes circonstances. Une future madeleine.

Je me comprends.

Un virage, un pont. Je me faufile entre deux rangées de passants. Ils gueulent. Qu'ils aillent se faire foutre. D'ailleurs...
Je dérape amplement pour faire demi-tour, reprends de l'élan.
Un des touristes qui venait de gueuler est en train de faire des signes à un bateau-mouche. Je le balance par dessus la rambarde. Alors qu'il est encore en train d'essayer d'apprendre à voler, j'ai déjà plusieurs mètres d'avance sur mes poursuivants.
Voilà. Fallait pas gueuler.
Darude toujours : Calm Before the Storm. Toujours plus de vitesse. Plus de son. Le beat se mêle aux sang qui vient régulièrement cogner contre mes tempes en sueur. Le ciel est dégagé. Je crois.

Les lampadaires sont devenus des tâches de lumières à la périphérie de ma conscience. Filer, toujours plus loin. La Seine, sur ma gauche est une longue bande noire parsemée d'étoiles urbaines.

Foutre le camp, pour de bon.

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