jeudi 30 juin 2011

Retrospective d'une soutenance

Qui est-ce que je suis à la fin ? J'ai du mal à saisir. Est-ce que je passe vraiment constamment mon temps à me rabaisser ? Dès que je prétend avoir une capacité, j'ai l'impression de faire preuve de tellement d'arrogance que je pourris mon entourage. Ou peut-être de la condescendance, je sais pas trop. J'ai l'impression d'être revenu au collège. D'être redevenu mon moi d'avant-lycée, à me dénigrer sans-cesse. Sauf que je ne m'en rends pas compte. J'aimais bien mon moi-lycée finalement.
C'est quelque chose d'extrêmement frustrant que de s'entendre dire qu'on manque de confiance en soi alors qu'on a la sensation d'en dégouliner de tout les côtés. A tel point que j'ai peur d'en dégouter les autres quoi. Enfin... admettons.

Fin de la licence, fini les études. J'ai passé ma dernière soutenance. Minimum syndical. Ce qu'il faut pour avoir la moyenne, pas en dessous. Pas trop au dessus non plus. Visiblement, ça a porté ses fruits.

Comment on fait pour expliquer devant un jury que "bon, voilà, j'ai fait mes 3 dernière années d'études contraint par la logique plus que par la nécessité, je me contre-fout de la fabrication, de la gestion de production et de la gestion de projet. J'AIME LA P.A.O. ET C'EST CA QUE JE VEUX FAIRE DANS LA VIE putain de bordel de merde !". Sans déconner, depuis la sortie de mon tronc commun de prépa, j'ai l'impression que les profs essayent de me catapulter dans des cases qui ne me correspondent pas sous prétexte que j'ai les compétences.

Je n'aime ni la politique, ni particulièrement manipuler ou être manipulé par les autres. Une soutenance en apprentissage, c'est un peu les trois en même temps. Il faut réussir à bien se faire voir à la fois par son école et par son entreprise, en admettant tout haut qu'on a bel et bien été formaté par l'année qui vient d'avoir lieu. Du coup, quand la présentation ressemble à un truc genre "mon projet ne m'intéressait pas, d'ailleurs la formation non plus, et, oh d'ailleurs, je ne compte absolument pas faire de gestion de projet plus tard" le jury a l'air de tomber des nues.
"Je t'ai connu plus enjoué", "D'habitude, tu y met plus de pep's", "Tu as eu l'air de t'éclater pendant les autres projets de l'année", "Mais siiii tu as des capacités", "Pourtant, tu es quelqu'un que j'apprécie beaucoup..." et j'en passe...

Sans déconner... et alors ? C'est quoi le rapport ? En QUOI, dites-moi en quoi le fait de m'éclater dans mes projets persos, m'obligerait à m'éclater dans les projets que m'impose mon boulot ? Sans déconner ? En quoi le fait d'être capable de vider les poubelles 30 fois par jour m'obligerai à le faire ? C'est vraiment moi qui fait un blocage ou bien est-ce qu'il est juste intolérable pour un formateur de reconnaitre que la licence n'est pas adaptée à tout le monde ?

Ce qui me gonfle le plus dans tout ça, c'est que ça a failli me la coûter, ma licence.

Ok, j'ouvre peut-être les yeux un peu tard, mais sachez le : si vous voulez réussir facilement dans la vie, l'honnêteté n'est pas la meilleure solution.

De toute façon, même si vous êtes honnête on ne vous croit pas une seule seconde. Alors...

jeudi 16 juin 2011

Y'a des matins comme ça...

Des gros nuages en coton dans un ciel tout gris. Une certaine fraîcheur dans l'air. Un vent persistant mais pas trop. Juste ce qu'il faut pour s'appuyer dessus en cas de fatigue.
Dans mes écouteurs, Trent Reznor me rappelle à quel point toutes mes journées se ressemblent. Enfoiré.
Il fait à peu près le même temps dehors que dans ma tête. C'est agréable cette résonance. Ça donne l'impression d'être pris en compte, de faire partie intégrante de... d'un truc là.

Un "Tout".

L'avantage du "Tout", c'est qu'on peut en faire partie sans se faire emmerder par les autres. Je veux dire... ceux qui font partie du "Tout".
C'est un espèce de club select dont les critères d'admission changent tout le temps, sans la moindre espèce de régularité. On ne parlera pas non plus de logique. Enfin bon.
Dans ce club donc, on n'est pas obligé de se rencontrer pour des matchs de polo ou des soirées Tupperware. On est juste là. Ou là, tout dépend. Pour peu que vous vous déplaciez, ça devient vite le bordel aussi.

Faites un effort quoi, merde.